Vous pouvez me retrouver sur mon nouveau site : www.neigeline.fr , Peaufine Ta Santé. Vous y trouverez des articles sur la naturopathie et les problématiques de peau, notamment pour guérir de l'acné naturellement.
Après une après-midi entière en avion, avec une escale à Kuala lampur, Malaisie, me voici au Népal.
Ce n'est pas une destination que j'avais prévue initialement. J'aurai pu continuer à visiter le Vietnam, mais pour mon dernier mois de voyage, je voulais voir autre chose que l'Asie du Sud-Est. Comment ça, je me lasse vite ?
Peut-être ...
Il y a donc une semaine, mon choix s'est arrêté sur le Népal.
En réalité, une journée suffit pour visiter le centre de Katmandou.
Mais il y a tant à faire aux alentours que deux ou trois jours de plus sont nécessaires.
Si vous voulez vraiment explorer la vallée, comptez une semaine.
Dimanche 25 mars 2018
Arrivée vers 21h mais le temps de passer les contrôles et obtenir le visa il est 22h.
La navette de l'auberge est censée venir me chercher à la sortie de l'aéroport mais… personne. Je me fait accoster 10 fois pour prendre un taxi, et l'un des agent appelle mon auberge ; ils m'avaient oublié malgré leur confirmation par mail.
Vers 23h enfin les voila, dans une petite voiture taxi.
Les rues de Katmandou, de nuit, ne me font pas une très bonne impression, principalement car fréquentées exclusivement par des hommes qui trainent deci-delà.
Oui je sais, mes peurs et préjugés…
Une longue étroite et sinueuse allée mène à l'auberge ; le dortoir est extrêmement basique et finalement le petit dej n'est pas inclus. Je me dis que ca ira mieux demain.
Lundi 26 mars
J’appréhende un peu de sortir et de me confronter au premier contact avec cette ville.
Finalement ca se passe très bien. Je craignais des regards et des attitudes comme ce que j'ai pu lire sur l'Inde, mais je suis rassurée, je ne suis pas plus importunée ici qu’en Asie du sud-est ou en Amerique Latine.
Un peu plus de sollicitations marchandes toutefois, c’est juste un peu fatigant mais rien d’agressif.
Première rue que je vois en sortant de l'auberge :
Je suis dans le quartier Thamel ; touristique avec une forte concentration d’auberges, de restaurants, d’artisanat et d'agences de voyage (pour les treks à faire autour ; l'Everest par exemple) et d'ATM où je retire de l'argent. Celui de l'aéroport étant HS, j'étais sans le sous.
Un foisonnement de couleurs, d'odeurs (encens , eau de rose, excrements, poussière, épices)
et de bruits (klaxon, mélodies népalaises des boutiques de musique, raclements de gorge et crachats).
J'avance un peu au hasard des rues, jusqu'à arriver sur une place où se tient un festival hindou (comme 300 jours par an … vous avez de grande chance d'assister à une de ces réjouissances)
Je continue jusqu’à la place du Darbar :
Ici comme ailleurs les traces du tremblement de terre de 2015 sont bien visibles.
Beaucoup de sollicitations (guides qui proposent leurs services avec insistance, Sadhu qui cherchent à se faire prendre en photo contre de l'argent, et ceux qui veulent te faire découvrir la fabuuuuleuse école d'art trucmuche à deux pas d'ici…)
Puis je remonte pour rejoindre l'auberge, il n'est pas encore midi ; je prépare mon itinéraire/chose à voir pour les jours à venir.
Je ressors déjeuner :
Et digère avec 40 minutes de marche :
Une demi heure sans croiser d'occidentaux. Par moment, je me disais « non mais qu'est-ce-que tu fais là ?!?! » mais d'un autre côté j'aime tellement visiter hors des sentiers battus, un peu plus en immersion..
Le temple Swayambunath est enfin visible mais avant d’y accéder : une multitude de marches et me délester de 200 roupies.
Avec le temple Bodnath que je visiterai le lendemain, c’est un des plus ancien et des plus important Stupa (temple avec un dôme blanc et doré, et les fanions colorés qui partent de son sommet) au monde.
Des singes déambulent un peu partout. Même en connaissant cette particularité avant d'y aller, c'est assez déroutant.
Je redescend et refait le chemin inverse à pied.
Je fais quelques courses au supermarché.
Repas du soir sur la terrasse de l'auberge :
Mardi 27 mars
Je prends un taxi pour aller au temple Pashupathina.
Le taxi … ici il n'y a pas de compteur comme en Asie du sud est, il faut négocier avant.
Je suis une piètre négociatrice. Je propose 200 rp de moins, ils refusent, je contre propose 100 rp de rabais et c'est ok. Mais je suis sûre qu'une course de 6 km à 7e ca reste cher et que si j'avais une tête de népalaise ce serait un autre prix. En tout cas c'est beaucoup plus cher qu’en Asie.
Il me dépose au début de l'avenue menant au temple. Beaucoup d'échoppe d'artisanat. Beaucoup de mendiants dont certains sont mutilés, l'un d'eux ayant perdu l'usage de ses jambes se traine au sol en tendant la main de temps en temps. Je vous assure que ça fait bizarre.
Je vois un couple assis au sol, je vois surtout le père qui, en me voyant arriver, pousse sa petite fille en me désignant du menton. Le visage de la petite s'éclaire d’un grand sourire, elle se met à courir vers moi en riant et en tendant les bras, me tournant autour pour essayer de m'emmener vers sa famille. Bon. S'endurcir, continuer son chemin, la technique a l'air bien rodée mais c'est quand même un déchirement que de continuer à avancer. Impression de culpabilité et d'étre sans cœur mais je sais que si je m'arrête, les 10 familles qui suivent vont aussi me solliciter.
L’intérieur du temple est interdit aux non-hindous.
Mais il y a suffisamment à voir autour, ca vaut les 1000rp (7.80e). Je ne trouvais pas l'entrée (comme dans beaucoup d'endroit, le petit guichet est très discret, et parfois situé à une seule des entrées du lieu comme pour les places de Darbar de Patan, KTM et Bhakpatur. Ou le stupa de Bodbnat. Si on fait un détour (volontaire ou non), on peut facilement éviter les frais d’entrée. Bon. Ca n'aurait pas fonctionnée à ce temple là, car il y avait un contrôleur un peu plus loin),
Je ne trouvais donc pas l'entrée et quand j'ai vu un groupe de jeunes filles occidentales qui avaient l'air aussi paumées que moi, je leur ai posé la question. On fait brièvement connaissance (des américaines qui reviennent d'un trek et passent leur dernière journée à KTM) et on fini par interroger un agent qui nous mène au discret guichet.
On paye et 3 minutes après un guide nous interpelle pour nous faire visiter. Vu qu'on est 5, ca vaut le coup, juste 200rp par personne. Et je ne regrette pas car sans les explications, cela aurait eu moins de sens.
Pashupatinah, c'est l'endroit où les hindous viennent brûler les corps de leurs défunts. Oui, comme ca, en public.
Dans leur religion, la crémation est obligatoire. Elle se fait dans les temples aux abord des fleuves, qui tous se jettent dans le Gange.
Le corps est nu, juste recouvert d'une étole orange.
Donc en général on ne voit rien. Bon il y avait quand même ce corps tout décharné pas totalement recouvert et qui n'avait pas commencé de brûler…
Il y a tout un rituel de purification par l'eau : en verser dans la bouche et lui tremper les pieds dans le fleuve.
Le corps est ensuite emmené soit à droite du pont pour les famille riche ou VIP, soit à gauche pour les autres.
Le coût est de respectivement 900 et 400e dans ce temple, pour l'achat du bois et les services du brahman.
Si le défunt est un homme c'est le fil ainé qui doit procéder au rituel du feu. (le fil cadet s'il s'agit de la mère). Il doit tourner 3 fois autour du corps dans le sens des aiguilles d'une montre, puis allumer le feu dans la bouche du mort.
Une fois le corps consumé, les cendres sont jetées dans le fleuve.
Le fils doit porter le deuil, vêtu entièrement de blanc, pendant un an, et passer les 30 premiers jour enfermé dans une pièce spartiate sans parler. La veuve est censée porter le deuil toute sa vie et ne pas retrouver de compagnon.
Il ne nous a rien été dit sur le deuil du mari… mais j'imagine que c'est moins restrictif.
avant de partir, la famille saute au dessus d'un feu; pour laisser l'âme du défunt derrière soi. |
Le guide nous montrera l'hospice qui jouxte le temple, et le centre d'accueil de Sadhu. Ces hommes (et quelques femmes) qui renoncent à tous pour vivre dans le dénuement et se consacrer à la religion. Dans ce centre, ils peuvent se nourrir et être hébergé quelques temps.
Une heure de visite très instructive et on repart chacunes de notre côté.
Je me suis assise quelques instants au bord de la rive pour observer le rituel de purification. Un ptit vieux s'est mis à me parler, m'expliquant ce que je savais déjà. On échange un peu, je lui raconte combien c'est différent chez nous.
Je me lève pour prendre congés, il me suit. Il veut m'accompagner de l'autre coté me faire visiter… je me doute que cela se soldera par une main tendue pour avoir un billet.
Je dis que je dois aller aux toilettes, espérant un peu de répit, mais il m'accompagne devant la porte.
Il reste avec moi pendant que j'observe le rituel du feu, assez émouvant car le fils a éclaté en sanglot, sa famille est venu le relever.
Je dis que je vais partir, je sens qu'il est sur le point de me demander de l'argent, mais je pense que comme j'avais l'air émue (et qu'avec la poussière… et la fumée, mes yeux sont larmoyants depuis 2 jours quasi non-stop), il n'a pas osé me réclamer des sous.
Je marche 40 minutes jusqu'au temple Bodnath. Comme la veille, je ne croise aucun occidental, ils doivent tous prendre le taxi.
Pourtant ca vaut la peine de s'y rendre à pied :
Mon appli maps.me indique free entrance, je ne cherche pas à comprendre je suis le chemin un peu alambiqué recommandé sur la carte ; et effectivement ce n'était pas l'entrée principale donc je n'ai pas payée.
Visite plaisante mais pas non plus … un grand stupa et une place circulaire autour avec des marchands et des restaurants.
Je prends un taxi, et comme il n'est même pas midi, je vais à Patan, une ville à 8 km de de KTM que j'avais prévu de faire le lendemain.
Là pareil, je suis entrée par une rue transversale et c’est en repartant que je me suis rendue compte que c'était payant. La place du Darbar est moins impressionnante que celle de KTM et la ville manque de charme.
J'écris cet article seulement 2 jours apres et je ne parviens pas à me souvenir des lieux, ca ne m'a pas marqué.
Je mange au resto
Puis je trouve le terminal de bus.
C'est tellement … le bordel ( !) comparé aux autres pays que j'ai visité. Les bus sont garés à l'arrache, il n'y a pas de guichet. Tu demandes la destination au chauffeur, au rabatteur ou aux clients déjà installés (car la pancarte sur le pare-brise est écrit en népali) et tu t'installes. Tu paies quand tu montes, quand le rabatteur collecte ou en descendant et je n'ai jamais compris la somme à donner. Je tendais un billet de 20 ou de 50 (quelques centimes) et ils me rendaient de la monnaie dessus.
Le trajet est assez particulier. J'ai eu la chance d'avoir une place assise (et les jours suivants aussi, avec mon gros sac à dos sur les genoux car il n'y a pas de soute), heureusement car la conduite est assez… chaotique selon l'état de la route et de la circulation. Le rabatteur passe son temps à la porte du bus pour crier les destinations aux gens sur le trottoir, à taper sur la paroi pour que le bus redémarre et collecter l'argent.
Une fois au terminal de KTM, il me reste juste 15 minutes de marche. Le matin j'avais déposé mes sacs à l'accueil de l'auberge en demandant à avoir un dortoir avec un casier cadenassé pour la nuit suivante. Il m'avait répondu ok, je te réserve la chambre pour 3e.
Sauf qu'en revenant, l'autre gars me dit que tout est complet.
Je fais le tour des auberges et hôtel environnants. Plus de place en dorm mais une chambre individuelle pour 5e. Cool.
Je ressors pour aller diner, juste dans l'impasse, un resto de spécialités népalaises et indiennes :
La boisson : coca massala. Je ne sais pas si c’est normal mais en plus des épices, cela sentait et avait un goût d'œufs. Ca m'a un peu rendu malade ensuite. Le dahl était un chouilla trop épicé aussi, mais le reste était très bon
Je prend un bus pour me rendre à Bhaktapur. Un peu plus d'une heure de trajet avec mon gros sac sur les genoux.
Dès l'arrivée, un guichet (imposant cette fois) pour payer 1500 rp ; ici ce n'est pas juste la place du Darbar qui est payante, mais carrément toute la ville. Il semble qu'en montrant son passeport ou en justifiant d'un logement dans la cité, on peut étendre gratuitement la validité du billet.
Je pose mes affaires dans la chambre. Je n'ai pas trouvé de dortoirs donc chambre indiv à 7e.
Ici encore, pas d'eau dans la douche. Pas pu me doucher ou me laver les cheveux depuis mon arrivée au Népal et avec toute cette poussière, j'en ai trop envie/besoin.
Je ressors manger :
Oui, deux plats. Car je pensais que l'un d'entre eux n'était qu'un accompagnement de légumes.
Et, deux boissons, oui.
Un lassi, et j'ai commandé un "local wine". La service m'a demandé, are you sure ??
Yes yes ...
sauf que ce n'est pas du vin, mais une espèce de liqueur. Du coup je n'en ai bu que la moitié et coupée avec du 7up.
Puis explorer la ville.
C'est plus tranquille que KTM et ça a davantage de charme que Patan.
Beaucoup de maison en reconstruction bien sur mais je sais pas, l'ocre des rues, une forme d’authenticité qui règne, l'ambiance …
bref je prends vraiment plaisir à me perdre dans Bhaktapur.
Je rentre en fin d'après-midi, écriture et blog, avec une jolie vue depuis ma fenêtre :
et ressors manger.
Léger cette fois, juste une mini soupe et une limonade. Bim 5e.
Avec vue plongeante sur le temple (d'où les prix exagérément élevé) et les chants hindou.
Bilan : mes appréhensions initiales ont vite été balayée par le charme des rues, l'authenticité des habitants, l'ambiance foisonnante, et l'atmosphère si particulière d'une forme de ruralité en plein coeur des villes.
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