Une ville que nous n'avions visité ni l'un ni l'autre, mais grand amateur d'art, mon chéri était très enthousiaste à découvrir ses splendeurs.
Nous sommes partis 3 jours. Et une demi-journée à Pise au retour, car l'aéroport des vols low-cost se situe dans cette ville.
Si vous n'êtes pas très musées , 2 jours suffiront.
Par contre si vous voulez être éblouis (proche du syndrome de Stendhal, vous voyez ?), alors 3 jours _ en mode marathon_ c'est parfait.
Jeudi 10 mai - jour 0
Arrivée à l'aéroport de Pise, on prend la navette expresse pour se rendre à la gare et prendre le train jusqu'à Florence.
Sur le chemin qui mène à l'appartement airbnb, on est surpris par la densité de la foule, surtout pour un jour de semaine.
Après avoir déposé nos affaires, premier petit tour en ville, notamment la plazza della Santissima annunziata :
Et passage obligé devant le Duomo/baptistère/campanile.
Repas au resto, pizza pour lui, calzone pour moi.
Pas mauvais mais pas extra. Du coup j'ai oublié le nom de l'établissement. Mais emplacement plaisant (rue adjacente au Duomo) si on se pose en terrasse pour apprécier l'ambiance de la vie nocturne florentine.
Pour rentrer on passe devant le mercato central, ouvert jusqu'à minuit. Une succession de stands de nourriture, de vin, bière ... et des tables pour déguster toutes ces bonnes choses.
Jour 1
On va aux galeries des offices, on avait réservé sur internet pour éviter la file d'attente.
Énormément d'oeuvres connues
Et une magnifique vue sur le Ponte Vecchio
Repas : panini salame.
Apparté culinaire n°1 :
Les panini qu'on connait en France (le pain blanc écrasé et chauffé entre deux plaques métalliques), je n'en ai vu aucun en Italie. Le panini, c'est du bon pain consistant, avec de la charcuterie et/ou du fromage, mais attention, du vrai ! Dans le sandwich, c'est la tranche du gros morceau de salame ou de pecorino qui est exposé en vitrine. Et pas une tranche de jambon blanc et de fromage industriel.
Deuxième musée du jour : Bargello.
Principalement des sculptures.
Le clou de la visite :
Apparté artistique n° 1 :
En leur temps, ces sculptures avaient fait scandales, et condamnées par l'église. Car jugées trop effeminé, trop ... homosexuelles en somme.
On déambule de rues en rues, d'églises en églises , jusqu'à Santa Croce.
8e l'entrée, mais :
Flâner, plazza della signoria :
Traverser le Ponte Vecchio :
Quartier un peu moins touristique, mais j'ai justement apprécié le coté typique et populaire. Multiltude de petites rues et d'échoppes food, pas chères .
On déguste une tartine devant San Maria del Carmina (fade de l'exterieur, magnifique à l'intérieur).
Basilique Santo Spirito, et jolie ambiance du quartier de l'Oltrano.
Pour terminer la journée, on se pose plus d'une demi-heure sur un des ponts qui fait face au Ponte Vecchio, pour apprécier la vue. Et d'excellentes glaces :
Apparté culinaire n°2
Les glaces italiennes qu'on connait en France (la spirale bicolore qui monte à 5 cm de la base du cornet), je n'en ai vu aucune.
Les glaces sont dans des bacs, servies dans un cornet en biscuit ou dans un récipient cartonné.
Les saveurs sont très variés et la texture ... bien plus crémeuse que celles qu'on trouve en France.
Jour 2
Il n'est possible de visiter la coupole du Duomo que sur réservation.
Apparté historique n°1 :
La coupole a été initié par Lorenzo de Médicis et conçue par Brunelesqui. Encore aujourd'hui, la facon dont il a conçu le dôme reste un mystère.
On avait donc réservé quelques semaines avant, avec un pass pour la visite du reste du monument, ainsi que pour le baptistère et le campanile (la grande tour).
Apparté historique n° 2:
La ville porte l'empreinte des Médicis à chaque coin de rues, avec les blasons en pierres qui reprennent leur emblème, et sur la multitude d' édifice qui ont un lien, de près ou de loin avec cette famille.
Avant de venir, on a regardé la série Les Médicis, qui permet de se rendre compte de l'importance de cette ligné sur l'Italie et plus particulièrement à Florence .
Accèder à la coupole, ca veut dire : gravir 300 marches.
C'est rude. Et il ne faut pas être claustrophobe.
Mais le jeu en vaut la chandelle.
D'abord parcequ'on est vraiment au plus près des fresques apocalyptiques qui recouvrent le dôme :
Ensuite parceque la vue, de là-haut ... :
Et puis, redescendre 300 marches.
Petite pause en visitant le baptistère :
Et ...
Accéder au campanile, ca veut dire gravir 300 marches.
C'est rude. Et il ne faut pas être claustrophobe.
Mais le jeu en vaut la chandelle :
Puis, redescendre les 300 marches.
(Soit ... calcul mental de ouf ... : 1200 marches dans la matinée ! Je vous raconte pas les courbatures le lendemain)
Comment ça, j'en peux plus ? 😣 |
Besoin de reprendre de l'énergie . On s'éloigne un peu du centre ultra-touristique, envie d'un restaurant italien authentique. La devanture ne payait pas de mine, c'est presque bon signe.
Effectivement, ambiance familiale, quasiment que des italiens. On a choisi des pates.
Absolument délicieux!
Carbonara (la vrai. Sans crème ni oignons. Juste pasta, pancetta, oeufs (1 par personne +1), parmesan, huile d'olive, sel et poivre. De rien, pour LA recette. Vraiment ça me fait plaisir)
Et Pasta alla Norcia (sauce truffe, pancetta, tomate, champignon)
On était d'attaque pour la deuxième partie de cette journée marathon.
Visite du musée del Academia.
Énormement d'oeuvres :
Et le clou de la visite, tellement magnifique :
Apparté artistique n°2 :
Michel Angelo a conçu son David dans des proportions anatomiques improbables (les bras et les mains sont trop grands).
Le but ? Avec l'effet de perspective, une fois posé sur son socle, vu d'en bas, le corps retrouve une silhouette harmonieuse.
Déambulation dans les rues. On cherche un parc où se poser et lire un peu au soleil. Mission quasi impossible ... des parcs privés de palace ... et oh ! Yes, un jardin botanique ! Mais ... payant !
On fait une pause dans un petit bar. Café et viennoiserie (leur fameux feuilleté napolitain qu'on trouve partout).
Pause à l'appartement, et on ressort pour manger au Mercato central, dont on avait adoré l'ambiance.
Jambon sec dont j'ai oublié le nom, mozza (tellement, tellement plus crémeuse et savoureuse que celles en sachet !) accompagné d'un petit chianti :
J'ai aussi goûté des tripes, spécialitée florentine. Version friture.
Comment dire ? Ce n'est pas ma meilleure expérience culinaire du séjour. Mou pas assez cuit écoeurant .
Jour 3
Palazzo Pitti.
Encore et encore des oeuvres magistrales.
Les billets du musées donnent accès au Parc Boboli, assez joli, et plaisant pour pique-niquer.
Beau panorama depuis la roseraie (ca sentait boooon !!!).
On voulait monter au belvédère pour le panorama, mais il était fermé.
On retourne dans le parc, musée de l'argenterie (compris dans me billet). En soit, rien de passionnant, mais la spendeur des salles (plafonds, fresques) valent le petit détour.
On fait ensuite le musée d'histoire naturelle (6e il me semble). Des animaux empaillés en pagaille (sinistre), une exposition sur les pierres précieuses (jolies!) et ... la specola. On venait pour ça. Il s'agit d'une exposition de cire anatomique. Je vous laisse voir en image et je vous explique ( Attention. Âmes sensibles, fermez les yeux) :
Voila, je vous avais prévenus ...
Il s'agit de reproductions, par Clemente Susini, de l'intérieur du corps humain. Ou, de cadavres disséqués, à destination des étudiants du 18eme siècle. La cirociroplastie a certes eu une visée scientifique mais également artistique.
Assez fascinant je trouve.
Visite rapide du parc Bardini (compris dans le ticket), qui a davantage de charme que Boboli et également un superbe panorama :
Longue balade toute en montée pour atteindre l'église San Miniato Al Monte,
Puis la place Michel Angelo, réputée pour son point de vue sur la ville.
Joli, mais j'ai trouvé que ceux des parcs valaient davantage le coup.
On redescend, passage sur le ponte vecchio. On est tout fourbus, petite glace bio pour remonter les troupes :
Glace au vrai gout de pistache. Sans colorant ! |
Puis resto dans une trattoria à deux pas du logement :
Petite balade digestive pour terminer la journée.
Jour du départ (Pise).
Avant de prendre le train, petit écart au Palazzo Ricardi (juste le hall, gratuit) et dans la plus ancienne parfumerie de la ville.
Le train nous dépose au centre de Pise, qu'on traverse, sac sur le dos et sous 30°, en une demi-heure.
Incontournable :
Mais onéreuse (18e. Sans fresque, juste la vue d'en haut). On s'est contenté de l'admirer d'en bas.
En-cas (panini !) sur l'herbe, retour vers la gare, on prend un bus pour l'aéroport, manger un panini sur l'herbe, et hop, retour en France.
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Ce fut un séjour très dense, très riche, de belles découvertes artistiques et culinaires.
Comparé à Rome, je dirais que Florence est plus authentique. L'ambiance se rapproche davantage de la dolce vita qu'on a en tête en pensant à l'Italie. Petites rues, atmosphère intimiste et ce malgré la foule de touristes.
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Merci pour ce récit et les photos!
RépondreSupprimerJe pars à Florence dans quelques jours, pour une découverte hors saison.
Je suis impatiente de retrouver la cuisine italienne, l'histoire et le patrimoine incroyablement riches!