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dimanche 15 juillet 2018

Découvrir la gastronomie Tourangelle [Le Cadeau Gourmand]

Si je vous dis Poire Tapée, Beuchelle, rillettes de Tours, galet de Loire, nougat de Tours, rillons, géline de Touraine.
Si je vous parle de vin de Bourgueil, de confit de Chinon, de liqueur de Chambord ?

Je ne sais pas vous mais moi ça me fait saliver et lorsque je suis entrée dans l' épicerie fine "Le cadeau gourmand" (qui fait également salon de thé), je ne savais pas où poser le regard tellement le nombre de produits était élevé par rapport à la surface de la boutique. (située au 38 rue Bernard Palissy).




Anne-Marie tient cet établissement depuis plus de 10 ans, en prenant soin de sélectionner des produits, des marques et des producteurs authentiques, attachés au terroir (principalement tourangeaux, mais vous trouverez quelques autres gourmandises francaises), avec un mode de production respectueux des traditions.


Avec d'autres Blogueurs de Tours, nous avions été conviés à une dégustation.
C'est pour moi l'occasion pour vous faire découvrir quelques spécialités locales que j'apprécie particulièrement.

On a commencé par des toasts de rillettes de poissons de Loire.
La pêche est très réglementée afin de protéger l'équilibre fluvial, la production est donc limitée.
Vous ne trouverez ces petits pots de tartinades qu'en épicerie fine.
Nicolas Hérault prépare et conditionne lui même les poissons qu'il pêche sous la marque
Goût de Loire.


La prochaine fois, j'essaierai celles préparées avec un seul poisson (alose, mulet ...) pour voir une idée plus précise de leurs saveurs.



On a continué avec de la Rillettes de Tours. Plus confidentielle que celle du Mans, elle est pourtant moins grasse et issue d'un savoir-faire plus ancré.


Le porc (dont 25% minimum de l'IGP Roi Rose de Touraine) doit être cuit au chaudron de longues heures, pour se confire de lui-même et s'effilocher sans qu'il soit nécessaire de le hacher. C'est pourquoi on y retrouve de vrais morceaux de viande, une texture tellement plus dense que les rillettes de supermarché, et une saveur un peu rôtie qui fait toute la différence.


Une dernière mise en bouche salée, avec une terrine de porc à la poire tapée.

La poire tapée est originaire de Rivarennes, à quelques kilomètres de Tours. Les fruits sont chauffés au four à bois pendant de longues heures, séchés sur des claies, puis tapés avec un tapissoir.
Vous pouvez les consommer tel quels, ou les ré-hydrater une nuit dans de l'eau.
Dans cette terrine sucrée-salée, le gout de la poire reste discrète; j'ai apprécié mais je n'ai pas été totalement conquise. Je crois que je préférerais goûter le produit brut. Anne-Marie en vend au poids, je me laisserai tenter la prochaine fois.


Passons au fromage.

Un Sainte Maure de Touraine, évidemment.
Pour l'accompagner, une fine couche d'un confit de vin local. Il y en a plusieurs sortes, pour ce qui va le mieux avec le chèvre, c'est le Chinon.
Les confits de vin jaune se déguste mieux avec un fois gras, ou en dessert.


Ensuite, petite curiosité culinaire nous a été présentée. J'ai été d'emblée intriguée par le concept innovant. En gros, je me suis demandée "nan mais d'où il a trouvé cette idée ? De mettre du lait de chèvre dans une barre énergétique et fruitée ?"

Je partais tout de même avec un a priori gustatif, une sorte de scepticisme : je goûte, mais je ne suis pas sure d'aimer. Parce que bon, c'est fort le fromage de chèvre. À l'ouverture, la barre So Chèvre sent un peu la biquette. Au palais, ce n'est d'abord pas flagrant (il y a de la datte principalement, avec des petits ajouts gourmands : coco, ou noisette). Et puis, en seconde bouche, oui ... petite saveur caprine et surtout un sérieux goût de reviens-y...



Vient le temps des desserts.


Des macarons de Commercy. Loin de l'image qu'on se fait des macarons (les parisiens, avec les deux coques et la ganache coincée entre les deux), ceux-ci sont tout moelleux, avec une prédominance de l'amande, mais sans être trop sucrés.


L'incontournable Nougat de Tours.

L'appellation protégée est : "Le véritable nougat de Tours", prêtez-y attention sans quoi vous risquez de vous retrouver avec un ersatz fantaisiste de ce dessert très local (pour être honnête, avant de venir habiter à Tours, je n'en avais jamais entendu parler) (et vous ?).

Sa fabrication (ingrédients, proportion, diamètre du gâteau etc.) est réglementée par une (très sérieuse) confrérie, qui se charge également de faire connaître ce met lors d'événements régionaux.



Il est composé d'une pate sablée, de fruits confits (melon-papaye), de confiture d'abricot et d'une macaronnade qui recouvre le tout.

Il y a des inconditionnel de cette gourmandise.
Pour ma part, je trouve cela très sucré; je ne suis pas fan de fruits confits, mais j'adore la couche croustillante sur le dessus.


On a terminé par de petites gourmandises à picorer :

galets de Loire du confiseur François Doucet (enrobage de sucre, ganache chocolat et une amande croquante)

et des pralines de Provences (adaptation de la praline de Montargis)



Ce fut donc un très agréable moment convivial, instructif et surtout gourmand. Et point besoin d'être blogueur pour en profiter : Anne-Marie organise des dégustations tous les mercredis de juillet.


Petite info en avant-première : en septembre, les dégustations porteront sur les accords culinaires et parfois insolites entre les thés et les mets.

A la rentrée, une autre nouveauté : les terrines de géline de Touraine font leurs entrées; je ne manquerais pas de tester !

Ouvert de 11hà 18h, sans interruption.
Fermé le mardi et le dimanche.






dimanche 22 octobre 2017

L'art contemporain allemand à Tours : K.Rinke au CCCOD

J'ai récidivé !  La dernière fois que j'évoquais le CCCOD, c'était à l'occasion de l'inauguration.
Cette fois-ci, il s'agit de la nouvelle exposition autour de Klaus Rinke et de ses contemporains qui ont marqué la scène artistique de Düsseldorf des années 50 à nos jours.

J'ai eu la chance d'être conviée avec Bérengère  à un déjeuner de presse, avec présentation de l'exposition par l'artiste lui-même. C'est réellement un atout que de bénéficier de l'éclairage contextuel sur les œuvres ; savoir comment, quand, pourquoi avec quelles sensibilités, quels matériaux elles ont été créées.





L'Instrumentarium de Klaus Rinke se situe dans la nef ; ce grand espace d'exposition ouverte sur l'extérieur. Il s'agit d'un ré-agencement de sa performance de 1985 au centre Georges Pompidou.
Cette « œuvre d'eau », comme il la nomme, est constituée de 4 jarres de 2000 litres remplies d'eau fluviales, du Danube à la Loire, qui circule d'un contenant à un autre par le biais d'imposants tuyaux.
Quatre jarres, quatre points cardinaux où s'orchestre le brassage des cultures et des identités européennes.



« L'eau comme élément sculptural ». L'eau est un thème récurrent chez Rinke.
Car l'eau fut manquante en temps de guerre,
l'eau fut stagnante dans les trous des bombes, recréant un micro-système, devenant terrain de jeu pour la bande de gamins où Rinke évoluait.
L'eau polluée des années 60, enjeu écologique et industriel, l'eau qui façonne géologiquement, économiquement et politiquement l'Europe.
L'eau comme symbole de gravitation, de distanciation spaciale et d'écoulement du temps.




La temporalité est également omniprésente; telle cette horloge mécanique qu'il arbore autour du cou et dans ses œuvres.
Celle qui surplombe l'Instrumentarium a sa petite histoire, émouvante. Lorsque la gare de Düsseldorf s'est modernisée, avec abaissement du plafond, il fut question de détruire cette horloge. Rinke_ issus d'une famille de cheminot_ s'est battu pour avoir l'autorisation de la récupérer.


La seconde partie de l'exposition, « Düsseldorf mon amour » est un parcours subjectif et non chronologique au travers de la production artistique allemande.
Les œuvres sont issues de la collection personnelle de Rinke et de prêts du Musée National d'art moderne et de la Kunstadacademie de Düsseldorf, dont il fut professeur durant une trentaine d'années.

Sur les murs, des textes retracent la vie des artistes exposés (Joseph Beuys, Daniel Buren, Tony Cragg, Robert Filliou, Jörg Immendorff, Konrad Klapheck, Harald Klingelhöller, Imi Knoebel, Reinhard Mucha, Nam June Paik, Sigmar Polke, Reiner Ruthenbeck, Gerry Schum), ainsi que des anecdotes édifiantes, relatée par Rinke.


 





Que l'on soit ou non sensible à ce type d'art, ces œuvres ainsi exposé n'en sont pas moins le témoignage d'une époque et d'un état d'esprit collectif qui a influencé toute une génération.

Peinture, sculpture, vidéo, sons, jeux de lumière et de textures ... l'art présenté ici est varié, global, sensoriel et pour le moins conceptuel.
Je trouve que l'art contemporain a besoin d'éclairage, d'explications, d'anecdotes pour être compris et appréciéCe n'est pas un art de l'émotion, c'est une approche de la raison. 





J'ai beaucoup apprécié cette exposition mais si je devrais formuler une critique, ce serait (la même que dans mon dernirr article sur le CCCOD) le manque d'explications contextuels et conceptuels sur chacunes des œuvres. Oui, j'aurai voulu que toutes, sans exception, soient davantage étayées qu'un simple titre et nom de l'artiste.





-        En savoir plus sur Klaus Rinke
-        Le CCCOD , c’est place Anatole France, jardin       François 1er.  Tarif : 6e ou 3e.
-        Expo jusqu'au 1er avril 2018

mercredi 4 octobre 2017

Domaine de Chaumont sur Loire

Ca fait plus d'un mois que j'aurai dû écrire cet article, puisque c'est en août que je m'y suis rendue. C'était pour mon anniversaire, mon chéri m'y a invité.
Je profite d'une insomnie (un café le soir ? PLUS  JAMAIS ) pour rédiger cet article qui sommeille dans mes (innombrables) brouillons.

Petit apparté : je vous invite à me retrouver sur mon autre site internet, dédié à la santé naturelle, aux problèmes de peau (principalement l'acné), mais vous y trouverez également des recettes de cuisine, des astuces santé et beauté.
Rendez vous sur Peau'fine Ta Santé : www.neigeline.fr 

Le domaine est constitué d'un château et d'un jardin, qui lui vaut sa renommé.

Comme le ciel était un peu voilé en ce début de matinée, on a commencé par le château.
J'ai été agréablement surprise. Puisque tout le monde s'extasiaient sur les jardins, je m'étais dit que l'édifice devait sacrément manquer d'intérêt.
Ma foi, non, ce château en vaut largement un autre.

Déjà , d'extérieur il est superbe.



Ensuite, il y a pas mal de pièces à visiter, meublées et agrémentées de quelques œuvres d'art contemporaines.





Lorsqu'on est sortis du château, le soleil faisait son apparition et on a pu pleinement profiter ... de la terrasse d'un des lieux de restauration du domaine.
Très bon sandwich et tartelette d'anniversaire. La tarte au citron est l'une de mes préférées, et celle ci avait une base crémeuse à la verveine, mhhh !


Venons-en au coeur du sujet, les jardins thématiques.
Lorsque j'étais venue il y a quelques années, le maître-mot était "féerie" et j'avais vraiment été enchantée.
Cette fois, le thème était : "Flower Power".
Autour de la fleur donc (sa représentation au fil du temps et des lieux), mais également de l'engagement (politique, écologique ou éthique).
Plus sérieux  et plus "dilué", j'avais parfois du mal à faire le lien entre l'oeuvre végétale et la thématique annoncée.

Toutefois, ca reste une balade très plaisante;
certains tableaux étaient ludiques,




d'autres plutôt poétiques 



Saugrenus,


Ou engagés

Marée noire




Petit coup de coeur pour la vallée des brumes, en début de parcours. Ambiance tropicale et dépaysement assuré.


Finir la journée par un goûter.
Leurs glaces sont ... haaa super bonnes et originales



En bonus, une jolie vue sur la Loire depuis le promontoire à la sortie du parc



A visiter jusqu'au : 5 novembre
Site Internet du domaine de Chaumont Sur Loire




mercredi 9 août 2017

Apérothérapie aux Délices Lamarque

Environ une fois par trimestre, dans cette petite boutique dans le vieux Tours, c'est apéro.




Le genre de réunion qui fait du bien au moral (et aux papilles), organisé par des passionnés du goût, des produits du terroir ... le tout saupoudré d'une pointe de nostalgie, avec un choix de produits qui rappelle clairement notre enfance. (Les trentenaires (et plus) comprendront).



L'ambiance était conviviale, on sentait que les gérants prenait plaisir à faire découvrir leurs spécialités :




Me doutant qu'il y aurait du monde, j'étais passé quelques jours avant pour prendre des photos :



Charmant n'est-ce pas ?
Principalement des gourmandises sucrées, mais tout de même, au fond, de l'épicerie salée.

En dégustation lors de cet apérothérapie :





Seul bémol et pour être tout à fait honnête, ca reste assez cher.
Mais j'ai quand même craqué :



Terrine d'anguille fumée : 5.50e
Tête brulée : 0.20
Riz au lait calisson : 9e
Gros calisson : 2.50e
Gianduja : 3e

Une jolie épicerie fine, au 7 rue du commerce.
page facebook
Le site Délices Lamarque





dimanche 23 juillet 2017

Michel Audiard à l'hôtel Gouïn. [Expo-Tours]

 C'est la seconde fois que je me rends dans ce monument. J'avais énormement apprécié la première expo sur le thème de l'Art au Féminin.

Michel Audiard. Ce nom n'est pas  inconnu du grand public tourangeau, car certaines de sculptures jalonnent les rues de nombreuses villes de Touraine.

Il suffit de sortir de la gare de Tours pour tomber nez à nez sur son imposant rhinocéros .



On trouve également des silhouettes de personnalités détourées sur un support métallique dans divers parcs et espaces verts.
Maria Callas. La Ville Aux Dames


Ce que j'ai aimé dans l'exposition à l'hôtel Gouin, c'est de découvrir qu'Audiard, ce n'était pas seulement ces sculptures en couches de résine superposées, ou des visages et silhouettes découpés dans des plaques de fer.







Il y a aussi des ... meubles :



des sculptures massives, d'inspiration ethno-mythologique :





Et d'oniriques compositions :





En savoir plus :





Prix : gratuit

Expo jusqu'au : 30 juillet 2017
=> repoussée au 30 octobre.
(Merci Bérengère pour l'info )

Adresse : 35 rue du commerce, Tours